Production d’eau potable
Les étapes du traitement de l’eau
L’eau prélevée en milieu naturel par les points de captage est chargée en matières en suspension, provenant de l’érosion des sols et de la décomposition de la matière organique. Elle contient également des produits chimiques issus des activités humaines… Il faut donc les retirer de l’eau pour la rendre potable. C’est l’étape du traitement de l’eau.
L’objectif principal du traitement est de garantir la production d’une eau potable dont la qualité est conforme à la réglementation en vigueur.

Trois usines produisent 95 % de l’eau du territoire
Eau des Portes de Bretagne assume la compétence générale « Production d’eau potable » pour le compte des 4 Communautés de Communes composant son territoire. Depuis le 1er janvier 2021, Le Syndicat doit ainsi alimenter en eau potable 61 communes soit environ 140 000 habitants.
Le Syndicat assure l’exploitation des ouvrages de production dont il est maitre d’ouvrage, les achats, les ventes ou échanges d’eau avec d’autres syndicats de production voisins.
3 usines principales
Le Syndicat produit environ 12 millions de m3 essentiellement à partir de 3 usines d’eau potable. Ces dernières produisent 95% de l’eau du territoire par an. Il possède également six autres petites usines.
Un traitement en 4 étapes
Avant même d’être traitée au sein d’une usine, l’eau brute est captée dans la rivière en passant à travers une grille afin d’arrêter les parties les plus grosses, comme les feuilles ou les branchages.
Elle va ensuite subir un traitement en différentes étapes qui va lui permettre d’être consommée par les habitants du territoire.
Étape 1 – Conditionnement de l’eau
Après son pompage, l’eau brute subit un premier traitement. Des réactifs chimiques y sont ajoutés pour l’acidifier avant de passer dans les étapes suivantes. Le PH de l’eau va être abaissé autour de 5,5 à 6.
Étape 2 – La coagulation-floculation-décantation
Pour capter la matière organique et les molécules qui y sont associées, la deuxième étape consiste à les inciter à s’agglomérer entre elles pour former des flocs. Plus lourds que l’eau, les flocs vont retomber au fond du bassin. C’est le phénomène de décantation.
Cette étape va s’opérer en 2 étages.
1er étage : agglomération
Pour favoriser le regroupement des particules plusieurs réactifs chimiques sont ajoutés : acide sulfurique, chlorure ferrique et polymère de floculation. L’ajout de soude ou de chaux permet de remonter le PH si nécessaire, pour obtenir une eau à un PH neutre.
2ème étage : affinage par ajout de charbon
Du charbon actif en poudre est ensuite est ajouté à l’eau. Il fonctionne comme des milliards de petites éponges et a un pouvoir d’adsorption très important. Ce deuxième étage permet de retenir la matière organique restante, et de capter les molécules chimiques comme les produits phytosanitaires.
Étape 3 – La filtration
L’eau passe ensuite à une vitesse relativement faible dans un filtre à sable afin d’intercepter les dernières particules qui pourraient subsister après les deux étages précédents. Ce filtre est constitué d’une couche de sable de bonne qualité. Les grains de sable constituant le massif filtrant, d’un diamètre d’environ 1 millimètre chacun, laissent peu de chance aux particules de passer !
Pour terminer, l’eau traverse des membranes d’ultra-filtration dont les pores ne laissent passer aucune particule excédant 10 à 20 microns. Les bactéries et virus encore présents à ce stade s’y font également piéger.
Il s’agit de l’ultime procédé d’affinage du traitement de l’eau.
Étape 4 – Injection de chlore
Même si l’ultrafiltration peut stopper jusqu’aux bactéries et virus, l’eau subit un dernier traitement avant d’être distribuée à la population. On lui injecte du chlore sous forme d’eau de javel, afin d’empêcher le développement bactérien dans les équipements de stockage et dans le réseau de canalisations.
Le taux de chlore est contrôlé en continu pour disposer d’un résiduel constant dans l’eau.
C’est d’ailleurs ce résiduel qui peut être responsable d’un goût désagréable au robinet. Soyez rassurés, le chlore utilisé dans cette quantité n‘est pas dangereux pour la santé et est même indispensable pour préserver la qualité de l’eau.
Des contrôles ponctuels et continu de la qualité de l’eau
Les personnes en charge de la gestion de l’usine de production réalisent quotidiennement des analyses sur l’eau, à différentes étapes de traitement. C’est l’auto-contrôle.
En parallèle, des analyseurs en continu sur la filière, permettent de contrôler les paramètres de l’eau afin d’ajuster les doses de réactifs injectés.
L’Agence Régionale de la Santé (ARS) procède par ailleurs au contrôle réglementaire. Le nombre d’analyses et les molécules analysées sont définis chaque année. Les résultats sont disponibles sur le site de l’ARS et dans votre mairie.
La fin du parcours, le début d’un autre !
Une fois traitée, l’eau est stockée dans des réservoirs au sol, de plusieurs milliers de m3. Ils permettent de disposer d’une réserve de sécurité en eau potable de 24h, afin d’alimenter la population en cas d’arrêt de production d’une usine.
L’eau est ensuite pompée pour être transférée vers les réservoirs de distribution. Elle quitte l’usine grâce à des canalisations, pour alimenter les habitants et les entreprises du territoire, selon leurs besoins.
La puissance des pompes dépend de la topographie des territoires et des volumes à distribuer. Elle est ajustée pour assurer une pression suffisante et continue, en tout point du territoire.
Comment l'eau devient-elle potable ?
Découvrez dans ce film d'où provient l'eau sur le territoire du Pays de Châteaugiron et ses étapes de traitement dans l’usine Plessis Beucher. Vidéo réalisée par le Pays de Châteaugiron Communauté, en collaboration avec Eau des Portes de Bretagne.