Effacement du plan d'eau des Noë à Châteaubourg
Fin des travaux
Situé à proximité de l’usine de production d’eau potable Plessis Beucher à Châteaubourg, le plan d‘eau des Noë – propriété du Syndicat Eau des Portes de Bretagne – avait initialement été aménagé en secours des prélèvements dans la Vilaine, pour la toute première usine de production d’eau potable. Avec la nouvelle usine de Plessis Beucher, ce prélèvement complémentaire n’était plus nécessaire.
Une restauration écologique d’envergure
L’effacement du plan d’eau des Noë répondait initialement aux mesures compensatoires inscrites dans l’arrêté d’autorisation de prélèvement pour la construction de l’usine d’eau potable de Plessis-Beucher.
Mais, pour aller plus loin, et notamment répondre aux objectifs d’amélioration de la qualité des cours d’eau, Eau des Portes de Bretagne s’est engagé dans un projet plus vaste de restauration écologique autour du cours d’eau. Le Syndicat a ainsi étendu les travaux au lit du ruisseau jusqu’à la confluence avec la Vilaine.
En plus du plan d’eau, ce sont donc plus de 200 mètres de linéaire du ruisseau de la Lande des Noë qui ont été restaurés.
Les travaux d’effacement du plan d’eau et de restauration écologique du ruisseau ont commencé en septembre 2023 et se sont achevés au début de cet été 2024. Ils ont été réalisés par l’entreprise Charier TP. La maîtrise d’œuvre a été confiée au bureau d’études PCM Eau & Environnement, spécialisé dans les études pour l’aménagement des cours d’eau et des milieux naturels (continuité écologique, hydromorphologie).
Le coût de l’ensemble de l’opération s’élève à 213 000 € HT, dont 81 000 € HT subventionnés par l’Agence de l’eau Loire Bretagne, pour soutenir les actions de restauration écologique.

Les travaux se sont déroulés en 4 phases :
Phase 1
La vidange du plan d’eau, associée en amont à une pêche de sauvegarde réalisée en partenariat avec l’association de pêche locale « La Gaule vitréenne ». Les espèces pêchées ont été triées puis relâchées dans La Vilaine, plus en aval à la sortie de Châteaubourg.
L’installation d’un dalot sous le chemin pédestre facilite le passage des poissons. Plus large et lumineux, il remplace deux buses sombres et étroite, peu engageantes lors de la remontée de ces derniers.
Phase 2
La destruction complète de la digue qui soutenait le plan d’eau (terre et parement béton).
Phase 3
Le réaménagement du lit du cours d’eau pour lui redonner sa forme initiale : reméandrage, création de berges, recharge granulométrique pour rétablir les pentes douces…
Au niveau de la zone du plan d’eau, le méandrage s’est fait de manière naturelle. Eau des Portes de Bretagne n’a pas souhaité intervenir, préférant une renaturation spontanée.
Phase 4
La destruction d’un seuil, qui bloquait le franchissement du ruisseau pour les poissons et autres espèces aquatiques, au confluent de la Vilaine. Cette restauration donne désormais la possibilité aux poissons, insectes et sédiments de transiter librement. Et pour améliorer le confort des randonneurs.
Le chemin pédestre a également été aménagé. Le passage est désormais élargi, l’ensemble a été débroussaillé et gravillonné, et des rambardes ont été installées le long du cours d’eau.
Et force est de constater que la nature a déjà commencé à reprendre ses droits !
Amphibiens (grenouilles, tritons), odonates (libellules, demoiselles), plantes de zones humides (joncs, menthe aquatique) et bien d’autres espèces ont été aperçues dans ce nouvel environnement que Eau des Portes de Bretagne a souhaité le plus naturel possible, impliquant le minimum d’intervention humaine.
Le Syndicat espère un retour des espèces migratrices et projette d’effectuer un suivi dans les prochaines années.
Observations et inventaires permettront de constater si l’animal et le végétal reprennent possession des lieux dans des conditions optimales. Cela passera également par l’engagement de l’humain, appelé à ne pas abandonner ses déchets le long de la rive lors de ses balades… ni ailleurs que dans une poubelle, c’est une évidence !